Féminin/Féminin nous plonge dans le quotidien d'un groupe de lesbiennes québécoise. The L Word avec un accent chelou ? Nous en sommes tout de même un peu loin...
Féminin/Féminin c'est en fait un peu le The L Word d'Arte. Les actrices sont loin d'être des bombasses, le scénario n'a rien de palpitant à première vue et le rythme est calme, parfois lent. Pourtant la série sonne juste, la réalisation (Chloé Robichaud) est bien léchée et les thèmes abordés sont pertinents. Rien à redire, ça se laisse parfaitement regarder. Bien sagement.
Les couples lesbiens comme objet d'étude.
Féminin/Féminin : tout est dans le titre, la série entend se concentrer sur des couples de femmes. Chaque épisode se concentre donc sur un des couples de la bande d'amis, tout en intégrant ici et là quelques "fausses vraies" interviews.
Les couples ont leurs problématiques propres et finalement leur homosexualité est bien souvent le cadet de leur soucis, car elles ont tout simplement des problèmes ou des joies... de couples. Il est plaisant de les voir normaliser ainsi leur lesbianisme, présentant leur individualité et leur personnalité comme non exclusivement définis par leur sexualité. Je suis lesbienne, oui et alors ? Comme le souligne très justement une des jeunes femmes dans une interview, "ça ne diffère que dans la chambre à coucher", sinon c'est tout pareil !
Un ensemble toutefois un peu trop plan-plan
À la fin de mon visionnage, je n'ai pu m’empêcher d'en garder une certaine amertume. Certes, rien ne dépasse, mais justement... rien ne dépasse. Tout est politiquement correcte. Tout comme leur partie de monopoly final (pardon pour le spoil ahah... !) c'est sympa au début mais arrivé à la fin, on a envie d'aller faire autre chose. Un peu plus de sex, drugs and rock n' roll aurait sans doute été sympa, ou tout simplement même un peu plus de folie et d'audace.
Tout en restant réaliste, cette série aurait alors beaucoup gagné en intérêt et attachement selon moi. Parce que je vous avoue ne pas avoir envie de la revoir tout de suite (alors que bon enchaîner, deux visionnages de The L Word, ça peut se négocier !)
Tout en restant réaliste, cette série aurait alors beaucoup gagné en intérêt et attachement selon moi. Parce que je vous avoue ne pas avoir envie de la revoir tout de suite (alors que bon enchaîner, deux visionnages de The L Word, ça peut se négocier !)
Conclusion
Cette websérie aurait mérité une sortie télé, dans un format plus long (30 min) afin de pouvoir développer les situations et les personnages qu'elle met en place. Relever le tout de quelques passages foufous et c'était tout bon ! À voir tout de même, car la qualité est là.
Le premier épisode...
...et la suite ici !
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