The Gymnast



Film américain.
Réalisé par
: Ned Farr.
Avec : Dreya Weber, Addie Yungmee...
Genre : Drame, Romance.
Durée : 01h36 min.
Année de production
: 2006.



Synopsis : Jane Hawkins, ex-championne olympique, est aujourd'hui masseuse. À 43 ans, elle a gardé un corps d'athlète et effectue des entraînements quotidiens, alors que la routine et son désir d'enfant menacent son couple. Un jour, un coach la reconnaît et lui propose de faire l'acrobate pour un spectacle à Las Vegas. En duo avec Serena, une sino-américaine, elle va peu à peu se rapprocher de celle-ci au cours d'entraînements durs mais très sensuels...


Mon avis : C'est un film réussi dans son ensemble, qui mérite bien une place dans la catégorie "classiques cinématographiques lesbiens".

La différence entre l'image donnée et la réalité des personnes est évoquée : Jane à la carrure d'un bodybulder, Serena, une asiatique aux traits fins, semble beaucoup plus fragile et féminine. Pourtant elle est la lesbienne officielle, contrairement à Jane qui se définit comme hétéro (au début). Plus encore, Serena s'avère être une femme de caractère, quittant précipitamment le gymnase lorsqu'elle n'arrive pas à exécuter ses exercices. Elle est percée, tatouée et collectionne les couteaux... Jane quant à elle se révèle fragile : elle prend des antidépresseurs, s'avère démunit face à son désir d'enfant inassouvi et reste marquée physiquement et psychologiquement par l'interruption de sa carrière de gymnaste...

L'absence de scène de sexe déçoit, dans le sens où elles auraient été tout à fait justifiées. Et même une simple scène très soft aurait été préférable aux gros plans sur des détails (la mousse du bain ou le verre de vin flottant dans la piscine) qui paraissent très artificiels et "censureux". Le film datant de 2006 n'a aucune excuse justifiant cette pruderie, d'autant plus que les plans érotiques hétéros vu à la télé dans certaines scènes n'ont pas été cachées eux. Dommage, car cela donne un côté vraiment vieillot et ringard, style téléfilm du dimanche pour papy et mamie "cul bénis"...
Ceci dit, je conçois que le réalisateur ait préféré concentrer le sujet sur la remise en question de la réussite de la vie de cette femme, traversant une crise de la quarantaine lui faisant prendre conscience du chemin qui la sépare de la vie qu'elle voulait et lui permettant de bifurquer à temps, professionnellement et sentimentalement. Et dans le sens où une scène de sexe n'aurait pas permis de nourrir l'intrigue, il est tolérable qu'elle n'existe pas. Mais cela n'en reste pas moins décevant, car une belle scène sexuelle aérienne, ça aurait eu de la gueule, de l'originalité et de la poésie, y'a pas à dire. Tant pis pour nous.


L'histoire d'amour entre les deux femmes est plutôt bien construite, elle reste crédible et réaliste. Petit reproche : les personnages secondaires ne sont pas spécialement attachants ou intéressants, chose que j'ai trouvé fort dommage, car le film permettait d'introduire des personnages comiques (tout en subtilité bien sûr) ou des personnages secondaires plus attachants et profonds.

Les scènes d'acrobaties sont réussies et comme tout film qui prépare un "numéro final", nous avons hâte d'admirer le résultat de toutes ces heures de labeurs. Et nous ne sommes pas déçus.

Le rapport aux corps est intéressant et rend la photo très importante et poétique. La scène du spectacle final est d'ailleurs totalement représentative de cela : l'expression corporelle passe avant toute autre forme d'expression et n'en est pas moins parlante.



Ma note : 15/20
Votre note : ?

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire