Bandaged

Bandaged film


 Film allemand.
Réalisé par : Maria Beatty.
Avec : Janna Lisa Dombrowsky, Martine Erhel, Hans Piesbergen...
Genre : Drame, thriller.
Durée : 1h 32min.

Année de production : 2009


Synopsis : Lucille vit dans une grande maison morose avec son père Arthur, un médecin autoritaire. Bientôt majeure, elle souhaite quitter la maison pour étudier la poésie à l'université. Son père s'y oppose formellement. Ne voyant pas d'issue, elle tente de se suicider mais échoue et en ressort défigurée. Arthur décide de la garder à la maison et de la soigner lui-même. Il embauche à domicile Ingrid, une infirmière,  pour veiller sur sa fille, nuit et jour. Une puissante attirance mutuelle entre les deux femmes va naître rapidement...


Mon avis : Vraiment étrange. Je n'arrive pas à donner une note à ce film car il ne m'a pas spécialement convaincue dans l'ensemble, mais je trouve néanmoins beaucoup d'éléments intéressants à relever.
 
Je distinguerais dans ce film un gros point fort et un gros point faible.
Le point fort est du côté technique : photo et mise en scène sont superbes. Sobre et efficace, la mise en scène est vraiment travaillée et subtile, la seule lourdeur peut résider dans les flash-back sonores, plus redondants qu'autre chose. 
Le gros point faible serait la crédibilité de l'ensemble. Je ne sais pas si cela vient du fait que l'on sait très peu de choses du passé des personnages, mais ils m'ont semblé creux. Tout semble sortir de nulle part, un seul flash-back nous permet de connaître un élément dans le passé de l'infirmière. Pour certains films, cela fonctionne parfaitement et participe à la caractérisation scénaristique. Ici, j'ai vraiment trouvé que la construction ou du moins la sensation de l'existence du passé des personnages, manquait. Mais il est vrai aussi que le fait de rester dans l'ignorance crée une tension, une sorte de crainte vis-à-vis de ces personnes que nous ne connaissons que très peu. Ils demeurent ainsi imprévisibles dans leurs comportements comme dans leurs réactions.

Mis à part cela, le film est dans son ensemble toujours glacial, créant une sensation de malaise voulu et réussi. Nous restons quasiment enfermé dans la maison tout le temps, nous permettant de nous identifier à Lucille et de parfaitement comprendre son désir de dégager de là.

Le scénario flirte avec le fantastique mais n'y bascule pas. Pas d'élément extraordinaire dans l'ordinaire du quotidien, mais une sorte bizarrerie constante. Le père fait assez scientifique fou maniaco-dépressif, réalisant ses expériences dans sa cave, sans contact aucun avec l'extérieur, "réparant" sa fille lui-même afin d'obtenir le résultat parfait escompté. 
Autre élément tendant à l'étrangeté : la blessure de la jeune fille, à la fois source de douleur et source de plaisir, car tant que celle-ci existe, Ingrid reste auprès d'elle. La relation entre les deux femmes est immédiatement prise entre deux pôles, à la fois une sorte d'affection maternelle dont toutes deux semblent manquer et une sorte de relation sado-maso "soft". Cela est mis en place dès le premier contact entre les deux personnages, celui-ci étant à la fois tendre mais ferme, totalement contrôlé par Ingrid qui remet les bandages en place.


Je pense en fait qu'une sorte de fascination s'opère pour un film qui en fin de compte répugne plus qu'autre chose : tous les personnages sont froids, les relations ambiguës, le scénario étrange dans son ensemble, l'ambiance glaciale etc. Pourtant, tout est extrêmement bien ficelé et nous amène à la réflexion. Je suis sûre qu'on l'oublie vite. Mais rien que pour pouvoir en débattre, je dirais qu'il est à voir, car il propose vraiment quelque chose de singulier et plaisant à analyser.




Ma note : Toujours indéterminée  à ce jours... la moyenne sans doute !
Votre note : ?


2 commentaires:

  1. bonjour , est ce que tu pourrais m'envoyer un lien pour regarder se film je le trouve pas? merci

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  2. On dirait une adaptation du film Les yeux sans visage de Franju

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